L'impression 3D : une technologie au service du développement durable ?

Secteur porteur et en croissance, l’impression 3D apporte un gain considérable en matière de développement durable, en faisant baisser les besoins en énergie d'environ 50 % et ceux en matériaux jusqu'à 90 %. L’impression 3D est une technologie qui reste onéreuse. La gestion des déchets et matériaux utilisés n'est pas encore suffisamment prise en compte et la toxicité des émissions n'est pas suffisamment connue.

imprimantes 3D

Les imprimantes 3 D : de plus en plus petites et de plus en plus performantes

Que font les imprimantes 3D ?

Les imprimantes 3D fonctionnent de manière similaire mais inverse aux machines-outils à commande numérique qui fonctionnent par enlèvement de matière. Elles utilisent généralement trois axes sur lesquels une buse d’impression se déplace en largeur, en profondeur et en hauteur. Les machines plus sophistiquées ajoutent des axes pour plus de précision, en fonction des techniques utilisées, mais la superposition des couches reste le point commun des imprimantes 3D.

Les imprimantes 3D vont plus loin que le principe de l’impression simple en 2D. Le but est la conversion d’un modèle numérique en un objet solide en 3D. Une impression en 3D recrée un objet virtuel en trois dimensions, en superposant des couches très fines les unes sur les autres, afin de constituer une forme en 3D de l’objet imprimé.

Comprendre l'imprimante 3D (reportage Arte)

De manière complémentaire à l'impression 3D, nombre d'experts insistent sur l'émergence de la robotique. Les spécialistes et chercheurs en pédagogie recommendejt l'inculquer dès le plus jeune âge la compréhension de la programmation en prenant pour exemple ce que fait le site EcoleRobots.

Les origines de l'impression 3D

Le Dr Kodama est considéré comme le premier à avoir imaginé, dans les années 1980, la reproduction d’un objet par couches successives. Chuck Hull a matérialisé l’émergence de la technique à l’origine des imprimantes 3D avec l'invention la Stéréo lithographie, dont il a déposé le premier brevet commercial en 1986. Il fonde ensuite 3D System et commercialise cette technique à partir de 1988, à la suite d'une levée de fonds importante pour l'époque. Il obtient un réel succès dans le secteur médical, dans l'automobile mais également dans l’aérospatiale. De son aveu même, les améliorations qu’a connues la SLA ont dépassé ses attentes.

Les matériaux utilisés

Il existe plusieurs types de machines. Des modèles plus élaborés voient le jour à chaque fois qu’une technique d’impression 3D émerge ou se développe.

Le marché de l'impression 3D est en croissance et de nouveaux acteurs apparaissent constamment, souvent avec de nouveaux procédés innovants.

Le plastique est le matériau le plus utilisé, que cela soit sous la forme de fil, d’une cartouche de résine ou en poudre. Le métal, le plus souvent sous forme de poudre, permet de produire des objets dont l’utilité et la fiabilité ne cessent de s’améliorer.

L’impression en métal, qui existe depuis les années 2000, est l'un des créneaux les plus porteurs, avec notamment le « frittage laser direct de métal » ou la « fusion par faisceau d’électron ». Les pièces produites servent dans des industries de pointe comme l’aérospatiale ou l’automobile.

Il existe également des matériaux comestibles avec des vertus nutritives et même des impressions à base de cendre funéraires ou de tissu vivant. De manière générale, ces matériaux se présentent sous forme de résines, de filaments ou de poudres.

Des progrès significatifs pour l'alimentation et contre le gaspillage

L’entreprise Natural Machines a créé Foodini, une imprimante de produits comestibles utilisant un système d’exploitation Android et le Wi-Fi pour imprimer rapidement des éléments comestibles, à base d’ingrédients frais. Elle permet un grand degré de personnalisation et est accompagnée d'une large base de données de recettes. L’utilisateur peut lancer depuis son Smartphone ou sa tablette l’imprimante avec tout ou seulement une partie de ses cinq différents bec d’impression. Le produit comestible réalisé ne comporte aucun additif. Même si ce genre de machines est, pour le moment, encore réservé aux professionnels, cette technologie pourrait se répendre dans les foyers avec des bénéfices écologiques évidents et une réduction du gaspillage. En terme de santé, les propriétés nutritives seraient meilleures que celles des produits transformés par les grands groupes agroalimentaires.